Robert Walker

Date de naissance : 13 octobre 1918

Date de décès : 27 août 1951

Nom : Robert Hudson Walker

ACTEUR

BIOGRAPHIE :

Fils d’un journaliste du «Deseret News», Robert Hudson Walker naît le 13 octobre 1918, à Salt Lake City, dans l’Utah. Après le divorce de ses parents et quelque peu livré à lui-même, il passe son enfance à Ogden City (Utah). Adolescent difficile, il est envoyé, en 1932, à l’Académie Militaire et Navale de San Diego, en Californie. Peu enclin à la stricte éducation militaire, il s’inscrit au cours de théâtre et joue le premier rôle dans «The other side». La pièce remporte un premier prix universitaire et le jeune Robert devient la star du campus. Fort de cette expérience, il quitte San Diego et s’inscrit à l’Académie Américaine d’Art Dramatique de New York.

À la fin des années trente, Robert Walker rencontre la jolie Phyllis Isley, qui se fera connaître quelques années plus tard sous le nom de Jennifer Jones. Ensembles, ils participent à des émissions radiophoniques, pour une chaîne hertzienne de Tulsa (Oklahoma) appartenant au père de la belle Phyllis. Les deux tourtereaux se marient le 2 janvier 1939. Deux enfants naissent de cette union : Robert et Michael. Le couple divorce en 1944 suite à la rencontre de Jennifer avec le producteur David O. Selznick. Ce dernier en fera une star et son épouse. Entre temps, Robert fait ses premiers pas devant les caméras, en 1937, comme figurant dans «Two-fisted gentleman» aux côtés de May Robson. Deux ans plus tard, il apparaît auprès de la jeune Lana Turner dans «These glamour girls».

Au début des années quarante, après avoir été réformé à cause de sa mauvaise vue, il tourne quelques rôles secondaires, notamment dans le film de guerre «Bataan» (1943) de Tay Garnett. Il signe ensuite un contrat avec la Metro Goldwyn Mayer. Le studio lui confie le rôle principal du soldat Marion Hargrove dans «See here, private Hargrove» (1944) de Wesley Ruggles. Le film est un joli succès et une suite sera tournée l’année suivante : «What next, caporal Hargrove ?» de Richard Thorpe. Mais alors que la carrière de son ex femme explose, celle de Robert ne décolle guère. Il reste cantonné dans des rôles de faire-valoir de grandes stars féminines, parmi lesquelles : Claudette Colbert pour «Depuis ton départ» (1944), Judy Garland pour «L’horloge» (1945), Hedy Lamarr pour «La princesse et le groom» (1945), Katharine Hepburn pour «Passion immortelle» (1947) et Ava Gardner pour «Vénus» (1948). Malgré un talent certain, le sensible et fragile acteur sombre progressivement dans l’alcool et la dépression.

Peut-être est-ce cette allure d’homme blessé et meurtri qui incite Alfred Hitchcock à lui proposer le rôle de Bruno Anthony, personnage diabolique et torturé dans «L’inconnu du Nord Express» (1950), également interprété par Farley Granger et Patricia Hitchcock, fille du maître. Le tournage terminé, de plus en plus dépressif et dépendant de la boisson, Robert Walker suit une cure de désintoxication de plusieurs mois, à Topeka, dans le Kansas.

En 1951, dès sa sortie de clinique et apparemment rétabli, Robert Walker enchaîne avec «Mon fils, John» aux côtés d’Helen Hayes, un film réalisé par Leo McCarey. Pendant le tournage, il recommence à boire plus que de raison et ne verra jamais le clap final de cette production. Il meurt prématurément le 27 août 1951, victime d’une crise cardiaque.

FILMOGRAPHIE :

1937 o Two-fisted gentleman – de Gordon Wiles

avec James Dunn

1939 o Winter carnival – de Charles Reisner

avec Ann Sheridan

o These glamour girls – de S. Sylvan Simon

avec Lana Turner

o Dancing co-ed / Every other inch a lady – de S. Sylvan Simon

avec Ann Rutherford

o Laissez-nous vivre ( let us live ! ) de John Brahm

avec Maureen O’Sullivan

1940 o The lone wolf strikes – de Sidney Salkow

avec Warren William

1941 o I’ll sell my life – de Elmer Clifton

avec Rose Hobart

1943 o Bataan – de Tay Garnett

avec Robert Taylor

o Madame Curie – de Mervyn LeRoy

avec Greer Garson

1944 o See here, private Hargrove – de Wesley Ruggles

avec Donna Reed

o Depuis ton départ ( since you went away ) de John Cromwell

avec Claudette Colbert

o Trente secondes sur Tokyo ( thirty seconds over Tokyo ) de Mervyn LeRoy

avec Van Johnson

1945 o L’horloge ( the clock / under the clock ) de Vincente Minnelli

avec Judy Garland

o La princesse et le groom ( her highness and the bellboy ) de Richard Thorpe

avec Hedy Lamarr

o What next, caporal Hargrove ? – de Richard Thorpe

avec Keenan Wynn

o The sailor takes a wife – de Richard Whorf

avec June Allyson

1947 o La pluie qui chante ( till the clouds roll by ) de Richard Whorf

avec Kathryn Grayson

o Le commencement où la fin / Au carrefour du siècle ( the beginning or the end ) de Norman

Taurog avec Audrey Totter

o Le maître de la prairie ( the sea of grass ) de Elia Kazan

avec Spencer Tracy

o Passion immortelle ( song of love ) de Clarence Brown

avec Katharine Hepburn

1948 o Vénus / Un caprice de Vénus ( on touch of Venus ) de William A. Seiter

avec Ava Gardner

1949 o J’ai trois amours ( please believe me ) de Norman Taurog

avec Deborah Kerr

o The skipper surprised his wife – de Elliott Nugent

avec Joan Leslie

1950 o La vallée de la vengeance ( vengeance valley ) de Richard Thorpe

avec Burt Lancaster

o L’inconnu du Nord Express ( strangers on a train ) de Alfred Hitchcock

avec Farley Granger

1951 o Mon fils John ( my son John ) de Leo McCarey

avec Helen Hayes

Remerciements à Angélique CHMILEWSKY